A l'entrée de Quesnoy, près du hameau du XXème siècle, se trouve au lieu-dit la Bergerie la chapelle Notre-Dame de la Délivrance. Selon l'historien quesnoysien P Ansar, c'est certainement la chapelle la plus monumentale de la commune.
En briques et pierres, sous un toit de tuiles, la façade se présente avec un important fronton sommé d'une grande croix de pierre. Le tympan est orné d'un trilobe de pierres portant l'inscription Notre Dame de Délivrance.A l'intérieur des plaques permettent de reconstituer l'histoire de ce bâtiment. La première chapelle dédiée à Notre-Dame de Délivrance a été fondée par la Veuve Mathieu-Rouzé en 1820. Elle se trouvait en front à rue de la rue d'Ypres, face aux deux moulins à vent. Elle a été relevée de ses ruines et reconstruite près de la ferme de la Bergerie, en souvenir de Mademoiselle Clotilde Lepercq par Madame Paul Lepercq-Gruyelle.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la statue de Notre- Dame-de-la-Délivrance fut hébergée dans l'église Saint-Michel En 1944, une photo de chaque Prisonnier était affichée à ses côtés. Dès qu'un prisonnier rentrait, elle était décrochée. Le 7 octobre 1945,d'après le doyen Meylon, repris par P Ansar, la statue est ramenée dans la chapelle de la Bergerie Portée par les quatre derniers paroissiens rentrés d'Allemagne, elle suivait un immense cortège formé des autres madones de la commune et de plus de 2300 Personnes, dont une bonne centaine de Prisonniers et déportés rapatriés. Ceux-ci restaurèrent la chapelle en 1945.
Les habitants du hameau assurèrent ensuite son entretien. La petite parcelle de 67 m² sur laquelle elle est édifiée appartient aujourd'hui au diocèse. Dès 2001 la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) se propose de sauver la bâtisse de l'abandon et déblaie ses abords encombrés, En mai 2003, commencent les grands travaux. « On y a passé du temps, mais la restauration est restée très anonyme. On peut dire qu’elle a été menée par les anciens d AFN soutenus financièrement par la commune et aidés par les entrepreneurs et artisans quesnoysiens qui ont mis à disposition les outils et le matériel nécessaire ». explique l‘un de ces travailleurs de l‘ombre.
Débroussaillage, sablage, décapage, rejointoiement, remplacement des vitraux et des grilles, peinture, etc, ont nécessité plus de 300 heures de travail. Dans le journal « L'Ancien d'Algérie » d'août-septembre 2004, les 7000 adhérents de la région découvrent la chapelle rénovée et ses sauveurs. Le rédacteur en chef a dit Ça vaut le coup" et l'article a paru au niveau national, tiré à 350000 exemplaires. Des copains de Seine-et-Marne m'ont déclaré : "On a vu ta chapelle", s'amuse l'ancien d'Algérie. Les membres de la FNACA l'ont fait remarquer : « Maintenant, grâce à notre chapelle, la commune de Quesnoy-sur-Deûle est connue dans toute la France, dans les territoires d'outre-mer et même au Canada.