C'est le titre un brin provocateur du Bistrot Histoire consacré à la débâcle de mai 1940, qui s'est déroulé le 30 mars 2018 au Château, avec la participation de plus de 50 personnes. C'est, ironie de l'Histoire, le titre d'une chanson à succès de 1939, que précise notre site Facebook.
Mais c'est surtout un titre qui évoque une réalité à la fois locale et nationale: suite à l'attaque allemande le 10 mai 1940, et aux succès que rencontre cette guerre-éclair s'appuyant sur les blindés et l'aviation, un mouvement de panique s'empare des populations civiles, les premiers partis entraînant ceux des villages qu'ils traversent dans un vaste effet de boule de neige.
En 2 ou 3 jours, on peut estimer que 90% des quesnoysiens s'enfuient. Les notables, maire, curé, notaire, médecin, ont souvent donné l'exemple, et le fonctionnement des institutions est paralysé. Une fuite qui pour les petites gens, à pied, à vélo ou en carriole, s'arrêtera vite, l'avance allemande barrant la route du sud et encerclant la région dans une poche qui se rétrécira de plus en plus jusqu'à la chute de Dunkerque, le 4 juin..
Le diaporama montre à la fois la situation générale, que les intéressés à l'époque ne perçoivent pas, et les conditions de la fuite, avec les points de chute de plusieurs dizaines de quesnoysiens de toutes conditions. Il fait le point aussi des dégâts et des victimes. Il se termine par la remise en marche de l'administration et des activités essentielles de la commune, ce qui donne l'impression d'un retour à la normale. Mais ce n'est qu'un répit: les Quesnoysiens, à l'été 1940, s'ils éprouvent un certain soulagement, le sentiment que c'est "moins pire" qu'en 1914, déplorent plus de 10 morts et 100 prisonniers de guerre. Et ils font face à une nouvelle occupation, un nouveau régime, et une guerre qui ne fait que commencer. Il y aura d'autres épisodes dramatiques...