La chapelle Notre-Dame des AffIigés - chemin des Patards
Toujours sur la rive droite de la Deûle, à droite du chemin des Patards en sortant de Quesnoy, un peu avant le passage à niveau, se dresse la chapelle Notre-Dame des Affligés. Les habitants du hameau l'appellent aussi chapelle Decherf, du nom de la famille à qui elle appartient.C'est une construction rectangulaire en briques sous un toit à deux pentes en tuiles ; les murs latéraux sont percés d'oculus ; le tympan sous un arc brisé porte l'inscription suivante " Consolatrice des Affligés priez pour Nous ". A l'intérieur l'autel en bois très sobre est surmonté d'une Piéta polychrome : la Vierge, mère souffrante, tient sur les genoux le corps de son fils descendu de la Croix.
Selon l'abbé Pihen, repris par P Ansar dans le N°130 de la revue chapelles de l'Ararco, la chapelle se trouvait sur le chemin des Processions. Le mercredi, veille de l’Ascension se déroulaient les Rogations, prières d'intercession notamment pour les récoltes; le clergé et les fidèles partaient de l'église, se rendaient d'abord à la chapelle de l’Ange Gardien puis à celle de Notre-Dame des Affligés ; une messe en plein air était célébrée à cette occasion.
La messe des Rogations est toujours, aujourd’hui, célébrée le mercredi de l’Ascension.
La chapelle était encadrée par 2 tilleuls que les Allemands avaient transformés en observatoire pendant la Première Guerre mondiale et elle fut alors détruite. Elle fut reconstruite en 1925 par un entrepreneur de Quesnoy, Mr Flament, à la demande de la famille Decherf, pour la guérison de Dame Marie Madeleine Carton, sur son site d'origine; elle se trouve donc à proximité de la ferme Decherf. Sur l’un des tilleuls, les Allemands avaient enfoncé des barres de fer pour faciliter la montée de l'observateur; les les orages sont venus à bout des grands arbres en 1980. De jeunes tilleuls ont été replantés, mais n’ont jamais repris. En désespoir de cause, des pousses de la souche mère ont été replantées, et, c’est peut être un miracle, elles ont poussé !
La chapelle est toujours fleurie et entretenue par la famille Decherf, que nous remercions par ailleurs de nous avoir aimablement accueillis pour ce reportage.
